Orientations générales
Selon les éléments réunis jusqu’au 19 novembre, l’Indicateur Conjoncturel Régional Industries & Services-Iéseg pour le mois d’octobre a prolongé l’amélioration intervenue au cours de l’été. L’activité industrielle a été plus soutenue grâce aux biens d’équipement et au matériel de transport. Les stocks de produits finis sont bien maîtrisés et les carnets de commandes sont correctement garnis. Les prévisions sont optimistes. Si les échanges restent encore déprimés, la consommation des ménages s’est stabilisée. Enfin, le sous-indicateur de l’emploi a cessé de se dégrader.
Source : Industries & Services – Iéseg
Activité
Les rubriques abordées se réfèrent désormais à la nouvelle nomenclature d’activités (NAF révision 2).
Industries agroalimentaires : La production régionale s’est maintenue en octobre. La demande a été plus active et les stocks de produits finis ont été allégés. A court terme, l’activité pourrait repartir de l’avant. Des améliorations ont été notées dans l’industrie de la transformation et des conserves des viandes et dans la fabrication de produits laitiers où la prudence reste cependant de mise. En revanche, un repli est intervenu dans le secteur du poisson où les plans de charge restent encore déséquilibrés. Un accroissement des cadences y est cependant attendu.
Biens d’équipement professionnels : L’activité a continué de se développer dans le secteur des machines et autres équipements. Les plans de change sont désormais confortables et se sont encore améliorés à la faveur de nouvelles commandes. L’optimisme prévaut. Dans les équipements électriques la production s’est stabilisée mais les carnets se sont redressés et permettent d’envisager une croissance des volumes produits au cours des prochaines semaines.
Matériel de transport : Les fabrications ont été fortement intensifiées dans la construction automobile, grâce à des commandes plus soutenues. Bien que les carnets restent toujours très insuffisants, l’activité devrait continuer de se développer à court terme. Chez les équipementiers, la progression a été plus modérée mais la demande progresse et les plans de charge sont jugés satisfaisants. Les cadences devraient encore être augmentées dans les prochaines semaines. Enfin, l’expansion se poursuit dans l’industrie du matériel ferroviaire. La demande s’est à présent stabilisée mais le niveau des carnets permet d’anticiper de nouveaux accroissements des fabrications.
Source : Industries & Services – Iéseg
Autres produits industriels : La production s’est repliée en octobre, parfois sous l’effet de perturbations techniques ou en raison des mouvements sociaux qui ont perturbé les approvisionnements et les expéditions. De nombreux secteurs ont évolué à la baisse : chimie de base, matériaux de construction et verre, métallurgie et travail des métaux, papiers et cartons. La cause première est l’essoufflement de la demande et aussi, parfois, des stocks de produits finis encore supérieurs au niveau souhaité. Dans l’imprimerie et dans le textile-habillement, l’activité a ralenti. Elle a rebondi, en revanche, en plasturgie. Dans l’ensemble, et, compte tenu des effets de rattrapage, les mois à venir devraient retrouver une orientation plus positive.
Construction : Selon les statistiques ministérielles (Sit@del2), les autorisations de bâtir de nouveaux logements ont suivi des évolutions particulièrement positives en septembre, à un an d’intervalle : +99,3% dans le Nord-Pas de Calais et +14,9% en France métropolitaine, conduisant à des évolutions annuelles cumulées pour la période octobre 2009-septembre 2010 respectivement de +18,2% et de +11,9%. Les mises en chantier ont également présenté des variations favorables, mais avec un certain décalage, avec +23,2% et +1%, avec des résultats cumulés qui invitent à un peu moins d’optimisme sur les travaux en cours, soit +1,7% et ‑4,1% respectivement. L’évolution mensuelle régionale de la construction neuve non résidentielle se révèle toujours beaucoup plus aléatoire avec +104% pour les superficies autorisées et ‑22,8% pour les mises en chantier (contre, respectivement ‑6,7% et ‑44,1% en France métropolitaine). Les données exprimées en année mobile (octobre 2009-septembre 2010) sont moins encourageantes pour la région avec, ‑13,4% pour les permis et –42,7% pour les mises en chantier (contre –9,2% et –27,1% en France métropolitaine).
Source : Industries & Services – Iéseg
Services aux entreprises : L’activité reste favorablement orientée mais selon un rythme de développement moins rapide qu’au cours de l’été. Les demandes de missions auprès des agences de travail temporaire progressent encore et cette tendance pourrait se prolonger jusqu’à la fin de l’année. L’amélioration se prolonge dans les secteurs de l’informatique et des services de communication où les effectifs ont été renforcés et où de nouvelles embauches sont encore envisagées. Une amélioration a été ressentie dans l’ingénierie technique. En revanche, les prestations se stabilisent dans les activités juridiques, comptables et de gestion sans toutefois provoquer d’inquiétude chez les intéressés. Les perspectives générales sont toujours orientées à la hausse.
Consommation
La consommation régionale des ménages en produits industriels n’a guère varié à un mois d’intervalle. Les immatriculations d’automobiles neuves ont encore faibli, la baisse étant particulièrement forte au regard de celles d’octobre 2009. Dans le commerce de détail, le volume des transactions plafonne dans l’électronique grand public, le textile-habillement, les cuirs-chaussures, le bricolage et l’horlogerie-bijouterie, fléchit dans les rayons de la librairie-papeterie et de la quincaillerie mais s’améliore dans ceux des meubles, des appareils électroménagers. Dans l’ensemble, cependant, les transactions ont été comparables à celles réalisées un an plus tôt. Le volume du chiffre d’affaires de la Vente à Distance – dont le marché est national – a progressé de +2,4% à un an d’intervalle mais a reculé de –2,1% par rapport à septembre. Pour le seul compartiment du textile habillement, les variations ont été, respectivement, de +0,2% et de ‑1,2% pour le seul rayon textile-habillement.
Source : Industries & Services – Iéseg
Échanges
La baisse du volume total des expéditions de marchandises au départ de Dunkerque s’est un peu plus atténuée en octobre (‑2% à un an d’intervalle). Celle-ci reste affectée par la forte diminution des sorties de vracs liquides liée à la fermeture de la raffinerie des Flandres (‑68%). Les vracs solides, soutenus par les charbons à destination des centrales thermiques de la Tamise (+80%) ont enregistré une nouvelle hausse de +42% malgré une stabilisation des exportations céréalières (‑6%). Les exportations de « marchandises diverses », seule composante du trafic (57% des volumes pour le mois d’octobre) qui participe désormais à l’élaboration de l’Indicateur Conjoncturel Régional, ont baissé d’environ –9%, dont ‑17% pour le trafic rouliers (transmanche) et de ‑6% pour les conteneurs pleins.
Source : Industries & Services – Iéseg
Connues partiellement jusqu’à octobre (les informations régionales ne sont toujours pas diffusées), les ventes de gazole, utilisées comme indicateur de l’évolution du trafic routier de marchandises ont marqué le pas, les blocages des raffineries et des dépôts pétroliers en étant sans doute la raison principale. L’enquête de conjoncture du Secrétariat Régional de la Banque de France portant sur ce même mois auprès des entreprises de transports et d’entreposage, constate toutefois un fléchissement de la demande et signale des tensions sur les trésoreries consécutives à l’augmentation des prix des carburants. Elle s’attend néanmoins à une amélioration de son activité dans les mois qui viennent. Pour leur part, les immatriculations de véhicules utilitaires légers neufs comme celles des véhicules industriels sont vigoureusement reparties à la hausse.
Le trafic aérien de passagers par l’aéroport de Lille-Lesquin a légèrement baissé en septembre et en octobre (‑0,6%). Hors transit, déroutements et « divers » (vols à la demande), les résultats sont, respectivement, de –3,5% en septembre et de ‑2,1% en octobre. La progression des vols réguliers internationaux (hors « espace Schengen ») est demeurée sensible (+10,3% en octobre) alors que ceux avec l’Union Européenne (incluant les vols intérieurs) faiblissent toujours (‑10,9% en octobre). Pour leur part, les vols « vacances » (charters) ont enregistré une forte hausse (+23,3%, après +0,7% en septembre).
Emploi
En septembre, le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois dans la région a augmenté de +0,1% par rapport à août pour la catégorie A (sans emploi avec actes positifs de recherche d’emploi), en hausse de +5% à un an d’intervalle. Les variations correspondantes, en France métropolitaine ont été, respectivement, de +0,2% et +3,9%. Pour l’ensemble des catégories A, B, C, l’évolution mensuelle régionale a été de +0,9%, contre +0,7% en France et de +6,2% contre +6,5% par rapport à septembre 2009. Sur un an, le chômage régional des hommes s’est accru de +5,7% (+6,5% dans le pays) et celui des femmes d’autant (+6,2% contre +6,5%). Pour les jeunes de moins de 25 ans, la variation est ressortie à ‑2,6% (contre ‑1,5%). Elle a été de +19,3% (contre +24,9%) en ce qui concerne les demandeurs d’emploi inscrits depuis un an et plus.
Les entrées à la suite de licenciements économiques (y compris les fins de conventions de conversion, de PAP anticipés et de CRP) ont accentué leur baisse qui a atteint –32,9% sur un an en septembre après –20,9% en août (contre ‑43,3% après ‑38,2% en France). Le flux total des entrées à Pôle Emploi a diminué de –5,8% contre –6,3% en France métropolitaine. Simultanément, celui des demandes d’emploi sorties des listes reculait de ‑5,1% contre ‑1,2% dans le pays.
Source : Industries & Services – Iéseg
Le nombre d’offres d’emploi nouvelles collectées dans la région par Pôle Emploi a légèrement augmenté en septembre à un an d’intervalle de +4,8%, contre +5,8% pour la référence nationale. Sur un mois la variation est plus significative (+16,3% contre –1,6%). Par catégorie, les évolutions ont été très disparates : ‑13,3% contre +0,5% pour les offres durables (plus de 6 mois), +17% contre +11,9% pour les offres temporaires (de 1 à 6 mois) et +14,5% contre +4% pour les emplois occasionnels.