Orientations générales
Selon les éléments réunis jusqu’au 21 mai, l’Indicateur Conjoncturel Régional Industries & Services-Iéseg pour le mois d’avril s’est stabilisé à un faible niveau. L’activité industrielle s’est très légèrement améliorée mais les conditions ne sont pas encore réunies pour que les chefs d’entreprise formulent des perspectives vraiment favorables. Le sous-indicateur des échanges poursuit son redressement. En revanche, la dégradation de la consommation des ménages s’est prolongée tandis que le sous-indicateur de l’emploi a encore reculé.
Source : Industries & Services – Iéseg.
Activité
Industries agroalimentaires : La production s’est nettement raffermie dans les principaux compartiments. L’industrie de la viande, la fabrication de produits laitiers et la filière du poisson ont accru leurs volumes produits et, dans l’ensemble, les carnets sont redevenus conformes à la normale. A court terme, l’activité devrait toutefois se stabiliser, notamment dans l’industrie laitière, alors qu’une nouvelle progression n’est pas exclue dans celles de la viande et du poisson.
Biens d’équipement professionnel : Sous l’effet d’une remontée des commandes, l’activité de la fabrication d’équipements électrique enregistre une hausse significative. Toujours jugés insuffisants, les carnets devraient cependant permettre un nouveau renforcement dans les prochaines semaines. Comme attendu, le secteur de la construction mécanique a encore marqué quelques progrès. Les plans de charge, toujours jugés corrects, doivent permettre de reconduire la production sur les mêmes bases.
Matériels de transport : Le secteur de la construction automobile a de nouveau redressé ses cadences, ce qui tend à détériorer un peu plus la situation des carnets, malgré un flux de commandes en légère amélioration. Une progression modérée de l’activité est toutefois envisagée à court terme. La production des équipementiers a été également en progression sensible grâce à une orientation des commandes plus favorable. Les plans de charge demeurent cependant déséquilibrés et les prévisions font état d’une évolution attendue beaucoup plus modérée des fabrications. Enfin, le secteur du matériel ferroviaire a repris une progression qui devrait se prolonger. Mais la demande est en net repli et les carnets sont désormais considérés comme un peu "justes".
Source : Industries & Services – Iéseg.
Autres produits industriels : Dans l’ensemble l’activité a été maintenue et les plans de charge apparaissent moins déséquilibrés. Mais les contrastes persistent entre les différents compartiments. La production a été renforcée dans la chimie, la plasturgie-caoutchouc et le verre-matériaux de construction. Seul ce dernier secteur envisage que cette tendance favorable pourrait se poursuivre. A l’opposé, la situation s’est dégradée dans la métallurgie, le textile-habillement et les papiers-cartons. Ici, encore, seul ce dernier secteur espère une hausse de ses fabrications, suite à un regain de la demande en avril. L’imprimerie s’est stabilisée après deux mois de recul mais les professionnels estiment qu’un nouveau ralentissement pourrait intervenir à court terme.
Construction : Selon les statistiques ministérielles (Sit@del2), les permis du construire du secteur résidentiel ont augmenté de +4,8% dans le Nord-Pas de Calais au cours du premier trimestre de 2013, contre +6,5% en France métropolitaine. En année mobile avril 2012-mars 2013, les évolutions ont été respectivement de -1,7% et -5,0%. Pour leur part, les mises en chantier ont fléchi de -11,1% au cours de ce trimestre (-11,8% en France métropolitaine), soit, respectivement -1,8% et -16,8% en année mobile. Les données relatives à la construction neuve non résidentielle sont toujours à considérer avec prudence en raison du nouveau mode de calcul des surfaces. Les autorisations auraient baissé de –28,5% au cours du trimestre (+47,4% en année mobile) contre, respectivement +13,7% et +15,3% en France métropolitaine. Les superficies commencées de locaux auraient augmenté de +6,8% (+0,5% en année mobile) contre, respectivement +7,4% et -7,1% en France métropolitaine.
Source : Industries & Services – Iéseg.
Services aux entreprises : La détérioration de la situation s’est amplifiée en avril. Après un mois de mars fortement affecté par une météorologie très défavorable le secteur de l’intérim a bénéficié d’un regain de la demande mais toujours en net recul par rapport à l’an passé. Le volume d’affaires a fléchi dans le conseil de gestion mais aussi dans la branche "architecture, ingénierie et, analyse technique" contrairement au "rebond" qui avait été anticipé le mois précédent. Enfin, le secteur de l’informatique et des services de communication conserve un bon courant d’affaires qui devrait se maintenir dans les prochaines semaines.
Consommation
La consommation régionale des ménages reste toujours déprimée. Les immatriculations d’automobiles neuves ont encore perdu -8,3% en avril à un an d’intervalle dans notre région (contre -4,8% en France métropolitaine).
Source : Industries & Services – Iéseg.
Les ventes au détail de produits manufacturés n’ont guère évolué. Il faut toutefois noter une meilleure tenue des rayons de l’électronique grand public, des meubles, de l’électroménager, de la presse-papeterie et des chaussures. Les rayons droguerie-bricolage et textiles-habillement ont été tout juste stabilisés à un mois d’intervalle, très en retrait par rapport à l’an dernier. Le chiffre d’affaires en volume de la Vente à Distance – dont le marché est national – a progressé de +3,8% par rapport à mars pour l’ensemble des produits (-1,3% pour le seul rayon textile-habillement) mais a poursuivi son recul à un an d’intervalle avec, respectivement, -11,3% pour l’ensemble des rayons et -15,7% pour le textile-habillement.
Échanges
Le volume total des expéditions de marchandises au départ de Dunkerque a encore diminué en avril de -9%. Les sorties de vracs liquides se sont contractées dans la même proportion. Les vracs solides perdent -22% pour les mêmes raisons que les mois précédents : faible trafic céréalier et arrêt des expéditions de charbons vers les centrales électriques de la Tamise et la raréfaction du trafic céréalier. Pour leur part, les exportations de "marchandises diverses" ne varient plus guère : -1% au total, comme pour le trafic "roulier" (ro-ro) vers l’Angleterre ou pour les sorties de conteneurs pleins.
Source : Industries & Services – Iéseg.
Toujours connues partiellement jusqu’à avril, les livraisons de gazole, utilisées comme indicateur de l’évolution du trafic routier de marchandises se sont redressées. La baisse des prix des carburants n’y est sans doute pas étrangère car les entreprises de transports et d’entreposage interrogées par le Secrétariat régional de la Banque de France ont constaté un nouveau repli consécutif à un tassement de la demande. Ils espèrent tout juste une stabilisation du volume de leurs prestations pour les prochaines semaines. Les immatriculations de véhicules utilitaires légers neufs ont encore fléchi de –3,1% à un an d’intervalle, contre -3,5% en France métropolitaine. Le recul est resté beaucoup plus net pour celles de poids lourds – camions et tracteurs routiers –, avec -11,5% contre -3,7%.
Le trafic aérien de passagers par l’aéroport de Lille-Lesquin s’est encore accru de +28,9% en avril à un an d’intervalle (+30,7% hors transit, déroutements et "divers"). Les vols réguliers internationaux (hors "espace Schengen") ont enregistré un gain de +42,4% par rapport à l’année passée tandis que les liaisons à l’intérieur de l’Union Européenne (incluant la France) progressaient de +35,8%. Pour leur part, les vols "vacances" (charters) se sont redressés en augmentant de +11,2%.
Emploi
En mars, le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois dans la région a augmenté de +0,9% par rapport à février pour la catégorie A (sans emploi avec actes positifs de recherche d’emploi) contre +1,2% en France métropolitaine. A un an d’intervalle, les hausses ont été, respectivement, de +10,4% et +11,5%. Pour l’ensemble des catégories A, B et C, l’évolution mensuelle régionale s’est établie à +0,5%, contre +0,7% en France (hors DOM), et de +8,1%, contre +9,8%, par rapport à mars 2012. Sur un an, le chômage régional des hommes est en hausse +9,3% (contre +10,7%) et celui des femmes de +6,8% (contre +9,0%). L’accroissement du nombre de jeunes de moins de 25 ans a été de +6,5% (contre +9,8% en France métropolitaine). Celui des chômeurs de longue durée (demandeurs d’emploi inscrits depuis un an et plus) a été de +14,5% (contre +15,1%).
En mars 2013, les entrées à la suite de licenciements économiques (y compris les fins de conventions de conversion, de PAP anticipés et de CRP) ont augmenté de +20,1% à un an d’intervalle contre +17,3% le mois précédent, le résultat pour la France étant de +14,2% après +7,1% en février. Le flux total des entrées à Pôle Emploi a baissé de -7,2% contre -1,7% en France métropolitaine (en données brutes) tandis que celui des demandes d’emploi sorties des listes reculait de -4,3% contre -1,4% dans le pays.
Source : Industries & Services – Iéseg.
Le flux des offres d’emploi nouvelles collectées dans la région par Pôle Emploi a chuté de -18,4% en mars contre –20,8% pour la référence nationale (en données brutes). Les offres d’emplois durables ont cependant augmenté de +1,6% contre –11,2% tandis que les offres temporaires ont reculé de -27,9% contre -23,5%. Pour leur part, les offres d’emplois occasionnelles ont progressé de +1,2% contre –22,7% en France métropolitaine (en données corrigées des variations saisonnières).