Orientations générales
Selon les éléments réunis jusqu’au 18 janvier, l’Indicateur Conjoncturel Régional Industries & Services-Iéseg du mois de décembre a enregistré un recul. L’activité industrielle s’est stabilisée et les perspectives des chefs d’entreprise n’ont guère varié, avec des carnets de commandes toujours trop étroits. En revanche, les sous-indicateurs de la consommation des ménages, des échanges et de l’emploi se sont encore détériorés.
Source : Industries & Services – Iéseg.
Activité
Industries agroalimentaires : La production s’est nettement redressée en décembre dans la plupart des secteurs, les carnets de commandes se reconstituent progressivement et les stocks de produits finis, quoiqu’encore un peu faibles, se regarnissent. A court terme, la stabilité est attendue dans l’industrie de la viande et la fabrication des produits laitiers alors que la filière du poisson prévoit un ralentissement. En revanche, les prévisions sont favorables dans la fabrication des autres produits alimentaires (confiserie, thé et café, condiments…).
Biens d’équipement professionnel : Les deux principales composantes du secteur maintiennent leurs orientations contrastées. La construction mécanique conserve les bons niveaux atteints antérieurement et sa production pourrait connaître une légère progression. A l’opposé, celle-ci se replie une fois de plus dans le compartiment des équipements électriques, les commandes, notamment françaises, demeurent orientées à la baisse et les pronostics restent des plus incertains.
Matériels de transport : Le secteur de la construction automobile s’est stabilisé aux niveaux antérieurs qu’il s’agisse de la production, des commandes et des stocks. Mais la dégradation des plans de charge s’est poursuivie si bien qu’une diminution des cadences des fabrications est attendue. L’activité a été fortement réduite chez les équipementiers de manière à réduire des stocks de produits finis jugés un peu lourds. La demande s’est cependant révélée plus active et, en dépit de carnets toujours très insuffisants, une augmentation de la production est envisagée pour les prochaines semaines. Enfin, la stabilité a prévalu dans le matériel ferroviaire et une hausse modérée des fabrications semble se dessiner pour ce début d’année.
Source : Industries & Services – Iéseg.
Autres produits industriels : L’activité s’est contractée dans de nombreux compartiments. Si le niveau des stocks de produits finis reste conforme à la normale, les carnets sont toujours trop courts. Le fléchissement a principalement concerné la chimie, la plasturgie-caoutchouc, le verre-matériaux de construction, les papiers-cartons et l’imprimerie alors que le textile-habillement, la métallurgie et la transformation des métaux ont progressé. La demande présente, quant à elle des orientations plutôt positives qui semblent généralement conditionner les perspectives à court terme. Ainsi, celles-ci apparaissent-elles favorables dans la quasi-totalité des secteurs, à l’exception de l’industrie du papier et du carton.
Construction : Selon les résultats de l’enquête trimestrielle du Secrétariat Régional de la Banque de France, l’activité de la construction dans le Nord-Pas de Calais a fléchi au 4ème trimestre. L’activité régionale du bâtiment reste en deçà de la tendance nationale et les craintes d’une accélération du repli du nombre de mises en chantier de logements s’affirment. Elle peine à se maintenir dans le secteur du gros œuvre et la situation des plans de charge s’est une fois de plus dégradée. Contrairement aux prévisions, la production du secteur du second œuvre a également fléchi et ce mouvement devrait encore s’accentuer au cours du premier trimestre de cette année. Dans les travaux publics, un recul est également intervenu au cours du trimestre, ramenant la situation aux niveaux atteints à un an d’intervalle. Malgré quelques reports de chantiers, les plans de charge ont conservé une orientation favorable mais les trésoreries sont affectées par les retards de paiement de nombreuses collectivités locales. Les prévisions pour 2013 apparaissent de plus en plus aléatoires au-delà du milieu de l’année.
Source : Industries & Services – Iéseg.
Services aux entreprises : La situation des prestataires s’est généralement améliorée. Dans le secteur de l’intérim, la persistance de la faiblesse de la demande industrielle ne permet toutefois pas d’envisager que cette légère embellie puisse se prolonger. Dans les services "de compétence", la demande s’est redressée dans la branche architecture, ingénierie et analyse technique, tandis que le conseil de gestion annonce des prévisions en nette progression. Le secteur de l’informatique et des services d’information prolonge une tendance favorable et le courant d’affaires devrait se maintenir à court terme.
Consommation
La consommation régionale des ménages accuse un nouvel accès de faiblesse. Les immatriculations d’automobiles neuves sont demeurées particulièrement déprimées : -18,8% à un an d’intervalle (contre -14,1% en France métropolitaine), en se situant à leur plus bas niveau depuis 1999.
Source : Industries & Services – Iéseg.
Les ventes en volume du commerce de détail de produits manufacturés ont été peu animées. Si l’on excepte les rayons des jouets et des livres qui ont été un peu favorisés, la plupart des autres rayons (électronique grand public, meubles, électroménager, bricolage…) est demeurée stable, alors que les transactions ont régressé dans le textile-habillement et surtout les chaussures, en lien avec la douceur des températures au cours du mois de décembre. Le chiffre d’affaires en volume de la Vente à Distance – dont le marché est national – a régressé de -1,9% par rapport à novembre pour l’ensemble des produits (+0,8% pour le seul rayon textile-habillement) et continue de présenter un très fort recul à un an d’intervalle avec, respectivement, -12,9% pour l’ensemble des rayons et -17,2% pour le textile-habillement.
Échanges
Le volume total des expéditions de marchandises au départ de Dunkerque s’est encore inscrit en repli de -22% en décembre à un an d’intervalle. Si les sorties de vracs solides conservent une légère avance (+3%) grâce aux céréales, les vracs liquides accusent une nouvelle baisse de -39%. Pour leur part, les exportations de "marchandises diverses" enregistrent un important recul de -31% surtout imputable à la faiblesse du trafic "roulier" (ro-ro) vers l’Angleterre (-22%), et surtout des "tramps" et malgré une amélioration des sorties de conteneurs pleins (+8%).
Source : Industries & Services – Iéseg.
Connues partiellement jusqu’à décembre les livraisons de gazole, utilisées comme indicateur de l’évolution du trafic routier de marchandises, se sont affaissées à un an d’intervalle. Cette évolution n’est toujours pas en phase avec la perception des entreprises de transports et d’entreposage qui observent, dans leurs réponses à l’enquête de conjoncture du Secrétariat Régional de la Banque de France, un léger rebond de la demande et anticipent une progression des prestations tout au long du premier trimestre. Les immatriculations de véhicules utilitaires légers neufs ont encore baissé (-16,7% à un an d’intervalle, contre -21,6% en France métropolitaine), alors que celles de poids lourds – camions et tracteurs routiers – sont demeurées quasiment stables (+2,5% contre -18,0%).
Le trafic aérien de passagers par l’aéroport de Lille-Lesquin est demeuré soutenu en décembre, avec +27,8% au total à un an d’intervalle (+27,5% hors transit, déroutements et "divers"). Les vols internationaux (hors "espace Schengen") ont accusé une progression de +37,5% et les liaisons à l’intérieur de l’Union Européenne (incluant la France) ont maintenu un développement de +27,3%. Enfin, les vols "vacances" (charters), rares à cette période de l’année, ont progressé de +9,4%.
Emploi
En novembre, le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois dans la région a augmenté de +0,7% par rapport à septembre pour la catégorie A (sans emploi avec actes positifs de recherche d’emploi) contre +0,9% en France métropolitaine. A un an d’intervalle, les hausses ont été, respectivement, de +9,9% et +10,8%. Pour l’ensemble des catégories A, B et C, l’évolution mensuelle régionale s’est établie à +0,7%, contre autant en France (hors DOM), et de +7,9%, contre +9,2%, par rapport à novembre 2011. Sur un an, le chômage régional des hommes est en hausse +9,2% (+10,3% dans le pays) et celui des femmes de +6,5% (contre +8,1%). L’accroissement du nombre de jeunes de moins de 25 ans a été de +7,8% (contre +9,17% en France métropolitaine). Celui des chômeurs de longue durée (demandeurs d’emploi inscrits depuis un an et plus) a été de +9,1% (contre +12,1%).
En novembre 2012, les entrées à la suite de licenciements économiques (y compris les fins de conventions de conversion, de PAP anticipés et de CRP) ont augmenté de +11,4% à un an d’intervalle contre +14,0% le mois précédent, le résultat pour la France étant de -14,4% après -3,1% en octobre. Le flux total des entrées à Pôle Emploi a baissé de -7,5% contre -6,0% en France métropolitaine (en données brutes) tandis que celui des demandes d’emploi sorties des listes reculait de -4,5% contre -2,5% dans le pays.
Source : Industries & Services – Iéseg.
Le flux des offres d’emploi nouvelles collectées dans la région par Pôle Emploi a diminué de -10,7% en novembre contre +0,7% pour la référence nationale (en données brutes). Les évolutions ont été, respectivement, de –9,7% pour des emplois durables (plus de 6 mois) contre –9,4% en France métropolitaine, de –15,5% pour les offres temporaires (de 1 à 6 mois), contre +2,2%, et de -10,8% pour les emplois occasionnels contre +9,4% (en données corrigées des variations saisonnières).