L’Insee prévoit une croissance de l’économie française de +1,6% en 2010, un chiffre qui se situe entre la prévision de COE-Rexecode (+1,7%) et celle du Bipe (+1,5%). Le rythme de croissance devrait fléchir en fin d’année. Le rebond intervenu au cours des derniers trimestres a reposé sur le redressement des échanges mondiaux, mais le mouvement d’appréciation de l’€uro par rapport aux autres monnaies ne peut que ralentir le rythme et conduire à une phase de croissance modeste sans rechute. Lire la suite
Archives des articles par : Hassan El Asraoui
NORD-PAS DE CALAIS : Des prévisions plus confiantes
Orientations générales
Selon les éléments réunis jusqu’au 20 octobre, l’Indicateur Conjoncturel Régional Industries & Services-Iéseg pour le mois de septembre a poursuivi son redressement. L’activité industrielle ne connaît plus que des fluctuations de faible amplitude mais les chefs d’entreprise formulent généralement des prévisions optimistes alors que leurs carnets de commandes se regarnissent. Cependant, la consommation des ménages reste hésitante et le sous-indicateur de l’emploi se dégrade. Enfin, les échanges confirment la meilleure tenue du transport routier. Lire la suite
MONDE : Modération de la reprise
Le dynamisme des économies émergentes d’Asie se tempère. En Chine, la progression de l’activité industrielle est revenue sur un rythme plus soutenable et les exportations marquent le pas en fin de période. Celles-ci demeurent toutefois supérieures de 30% à celles de l’Allemagne, pays qui a lui aussi largement bénéficié du regain de la demande mondiale. En Inde, la production manufacturière est quasiment stabilisée depuis six mois, à l’issue d’un excellent exercice 2009. Ce ralentissement de l’expansion avait été souhaité pour contrer la montée en puissance de bulles internes (immobilier, surcapacités sectorielles) et externes (cours des matières premières). Toutefois, le décollage de ces économies, fondé pour une large part sur leur demande intérieure, reste un puissant moteur pour l’expansion mondiale.
Aux États-Unis, la croissance est moins robuste qu’anticipé. La progression du PIB au deuxième trimestre, évaluée dans un premier temps à +2,4% l’an, est finalement ressortie à +1,6%, en regard de +3,7% en début d’année et de +5% fin 2009.
Source : Board of Governors of the Federal Reserve System
Le ralentissement provient pour l’essentiel d’une évolution défavorable des échanges extérieurs. En effet, la demande intérieure a progressé à un rythme de +4,8% l’an, supérieur à ceux observés les trimestres précédents. Elle a été soutenue par une accentuation du restockage, une forte progression des investissements et un rebond des dépenses publiques à l’issue de deux trimestres de repli. En revanche, la progression de la consommation est restée modeste, à +1,9%, dans la ligne des trimestres précédents. La prudence des ménages s’explique par la faible augmentation des revenus après impôts, compte tenu de la modération des salaires et de l’absence de remontée franche de l’emploi. Les informations les plus récentes confirment le sentiment d’une hésitation conjoncturelle. L’indice des directeurs d’achat dans le secteur manufacturier, qui était monté à 60 en début d’année, est revenu vers 55. En revanche, l’indice du secteur des services est retombé à 51,5. Il dépasse néanmoins largement la barre des 50 qui sépare l’expansion de la récession.
La Réserve fédérale se montre soucieuse d’éviter toute prolongation de l’attentisme. C’est pourquoi, au-delà de la traditionnelle réaffirmation d’une politique de taux d’intérêt durablement expansionniste, la banque centrale a renoué symboliquement à la mi-août avec des achats de titres publics. Plus récemment, elle a laissé ouverte la voie à des « accommodements monétaires additionnels à travers de mesures non conventionnelles si nécessaire ». Les perspectives sont plus complexes encore pour la politique budgétaire. À moyen terme, une réduction sensible du déficit public est indispensable pour conserver la confiance des investisseurs, mais les hésitations conjoncturelles conduisent l’Administration à engager de nouvelles dépenses dans les infrastructures de transports.
Au Japon, la vive hausse des ventes à l’étranger observée jusqu’au printemps 2010 marque une pause. Dans ce contexte, les autorités s’inquiètent de la remontée de la devise vers 85 yens pour un dollar, parité la plus défavorable de ces dernières décennies à l’exception de 1995. Par ailleurs, des mesures de soutien à l’économie sont envisagées en dépit du niveau de la dette publique qui représente environ le double de la richesse nationale. D’un montant de 915 milliards de yens, environ 0,2 point de PIB, ce plan vise tout à la fois à contrer les effets négatifs de la déflation, à enrayer la hausse du yen et à relancer la consommation.
EUROPE : Vigueur allemande
En fait, c’est en Europe que les statistiques invitent à plus d’optimisme. Le volume du PIB, qui s’était à peine redressé fin 2009-début 2010, s’est raffermi de +1% au deuxième trimestre dans la zone €uro, soit +4,1% l’an, stimulé surtout par la performance allemande (+2,2% en un trimestre, soit +9,1% en rythme annuel). La France et l’Italie affichent une croissance respectivement de +0,6% et +0,4% (+2,4% et +1,6% l’an respectivement) alors que l’Espagne reste à la traîne (+0,2% – ou +0,8% l’an – après +0,1% au premier trimestre). Seule la Grèce se maintient en récession (-1,5%), les mesures d’austérité bridant la demande finale. Au regard du deuxième trimestre de 2009, la hausse globale ressort à +1,9%. Lire la suite
FRANCE : Le moteur extérieur freine la croissance
L’économie française a mieux résisté à la crise que bon nombre de pays développés. Moins industrielle et moins dépendante des marchés étrangers que l’Allemagne, elle a donc moins souffert de la brutale contraction des échanges internationaux fin 2008-début 2009. L’activité dans le bâtiment s’est retournée, mais dans des proportions limitées en regard d’économies comme l’Espagne, où s’étaient développées de véritables bulles immobilières. Enfin, le faible endettement des Français a permis d’éviter une chute de la consommation. La reprise mondiale de l’activité, amorcée au printemps 2009, a changé progressivement la donne. Ainsi l’économie allemande bénéficie désormais du net redressement de la production dans les pays émergents où elle a fortement amélioré ses positions durant la dernière décennie. La France aura sans doute plus de mal à en tirer parti. Lire la suite
NORD-PAS DE CALAIS : En attendant la rentrée
Orientations générales
Selon les éléments réunis jusqu’au 16 septembre, l’Indicateur Conjoncturel Régional Industries & Services-Iéseg pour le mois d’août s’est redressé après avoir marqué le pas au cours du deuxième trimestre. L’activité industrielle évolue lentement mais les perspectives des chefs d’entreprise se sont nettement améliorées dans la plupart des compartiments, tandis que les carnets de commandes, toujours insuffisants, se redressaient légèrement. La consommation des ménages s’est améliorée, de même que les échanges. Cependant, le sous-indicateur de l’emploi a continué de marquer le pas. Lire la suite